Face à l’escalade guerrière, cela commence à bouger à gauche en Europe. Dans plusieurs pays, des voix s’élèvent avec force contre les politiques de militarisation et de surarmement au sein de la gauche syndicale, intellectuelle et politique. Des appels communs émergent, affirmant qu’il n’y a pas d’avenir pour l’humanité sans opposition résolue à la logique de guerre. Je documente ci-dessous un appel lancé par des syndicalistes, intellectuel·le·s, militant·e·s et élu·e·s d’Europe et des États-Unis, appelant à l’unité contre la guerre et l’escalade des dépenses militaires – moteurs de profits pour un capitalisme en crise. Cet appel, d’une remarquable clarté dans la désignation des véritables fauteurs …
5 arguments contre la militarisation de l’Union européenne
L’Union européenne s’engage dans une course effrénée à la militarisation, incarnée par le plan désormais nommé Readiness 2030 (anciennement « ReArm Europe », changé de dénomination dans une logique de marketing politique). Derrière les discours sur la « défense » et la « résilience », ce projet marque en réalité un tournant structurel : l’Europe se transforme en une économie de guerre permanente, soutenue par des financements publics massifs. 1. Une menace fabriquée pour justifier l’escalade Le récit dominant brandit la Russie comme une menace existentielle pour l’Europe. Mais selon les données du SIPRI, les pays européens membres de l’OTAN ont dépensé environ 454 …
Le « Bad Godesberg » pacifiste de déi Lénk : analyse d’un tournant historique
Depuis sa fondation, le parti déi Lénk s’est défini par son engagement pacifiste et antimilitariste. Pourtant, à l’occasion de son 22ᵉ congrès, le parti semble amorcer un tournant majeur. Cette évolution soulève des questions essentielles sur l’avenir de la gauche radicale au Luxembourg et au-delà. Tournant historique : rupture avec les principes fondateurs Ce dimanche, au congrès de Mertert, déi Lénk devrait acter un changement profond : l’acceptation de la militarisation européenne et l’ouverture aux livraisons d’armes vers des zones de conflit inter-impérialistes. Ce choix marque une rupture notable avec les positions traditionnelles du parti en matière de politique de paix et de solidarité …