
Depuis ma jeunesse, je suis solidaire du mouvement ouvrier, tant au niveau national qu’international. Très tôt, mon regard s’est tourné au-delà du capitalisme, ce système qui ne cesse de reproduire les pires injustices et inégalités.
« À la place de l’ancienne société bourgeoise, avec ses classes et ses antagonismes de classes, surgit une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous. »
Je ne pouvais qu’adhérer à cette vision formulée par Karl Marx et Friedrich Engels dans le Manifeste du Parti communiste de 1848.
Les classiques du marxisme ont toujours été pour moi une source d’inspiration majeure.
Une place particulière revient à l’œuvre d’Antonio Gramsci, théoricien politique, membre fondateur et dirigeant du Parti communiste italien. L’étude de ses écrits m’a passionné : j’y ai découvert une théorie révolutionnaire pensée pour les sociétés capitalistes avancées, dotées d’un système institutionnel consolidé et complexe.
Mon engagement politique n’a jamais cessé. Entre-temps, j’ai pris ma retraite et je réside toujours à Luxembourg. Je suis aujourd’hui un membre critique de déi Lénk, un parti de gauche luxembourgeois pluraliste, oscillant entre gauche libérale et gauche radicale. J’ai également adhéré, en tant que membre cotisant, à l’Internationale Progressiste, laquelle, à l’inverse de déi Lénk, assume une identité anti-impérialiste affirmée.
Le communisme étant, selon Karl Marx, « le mouvement réel qui abolit l’état actuel des choses », je considère que nous devons nous appuyer sur tout ce qui pousse nos sociétés vers davantage de justice sociale, d’égalité et de durabilité. Luttes sociales, luttes pour la justice climatique et écologique, luttes pour la paix, luttes féministes, luttes antiracistes, luttes LGBTQIA+, luttes anti-impérialistes et altermondialistes doivent converger avec le mouvement ouvrier pour construire un avenir au-delà du système capitaliste.
Plus que jamais, il est essentiel de reconnaître que seule une classe ouvrière dotée d’une conscience de classe élevée sera l’acteur principal des transformations sociales et écologiques que nos temps exigent. Tout parti de gauche conséquent doit fonder son orientation stratégique sur la reconnaissance de ce fait objectif incontournable.
Cela ne devrait pas nous empêcher de constater qu’aujourd’hui, dans les pays capitalistes hautement développés, il n’existe pas une seule avant-garde, mais une pluralité d’avant-gardes, aux identités et aux terrains d’action variés. Reste à savoir si, à l’avenir, émergera une avant-garde plus unifiée, appelée à jouer un rôle structurant et fédérateur.
En tout cas, les avant-gardes resteront longtemps indispensables pour mener, dans nos sociétés, des luttes sociales, écologiques, culturelles et idéologiques à la hauteur des défis auxquels l’humanité est confrontée.
Je conçois mon blog comme une contribution à ces combats. Mon souhait est qu’il puisse apporter un modeste grain de sable à la construction d’une nouvelle hégémonie d’idées de gauche dans nos sociétés — condition indispensable à la prise en compte des intérêts des majorités sociales face à ceux d’une petite minorité de riches et de nantis.
Jean-Laurent Redondo
(15/05/2025)