Au lendemain de sa réélection triomphale en décembre 2006, le président vénézuélien Hugo Chávez a annoncé devant ses partisans l’approfondissement du caractère socialiste de la révolution bolivarienne.
À cette fin il a appelé la gauche vénézuélienne à se regrouper dans un parti unitaire et pluraliste, afin de dépasser le fractionnement et les divisions inhérents à l’existence d’une multitude de formations politiques se réclamant de la mouvance chaviste.
Jamais il n’a été question de reproduire au Venezuela le modèle historiquement dépassé du Parti-État unique. Comme l’ont affirmé certains journalistes malveillants, toujours à l’affût pour distordre les propos du président vénézuélien, coupable de démontrer en pratique qu’il existe des alternatives aux politiques néolibérales dominantes.
Le processus révolutionnaire au Venezuela se caractérise par une participation très active de mouvements de base les plus divers. Néanmoins, il s’est avéré nécessaire de créer un puissant instrument politique élevant le degré d’organisation du mouvement populaire à un niveau supérieur, afin de combattre victorieusement l’adversaire politique, tant au niveau de la société civile que des institutions étatiques.
Même si le projet initial du président Chávez de rassembler toute la gauche dans une structure unitaire n’a pas abouti en totalité – des formations politiques importantes comme le Parti communiste et Patria Para Todos ont préféré garder leur indépendance organisationnelle – le nouveau Parti Socialiste Uni du Venezuela, qui compte actuellement plus de cinq millions d’inscrits, s’est imposé sur la scène politique du pays.
Le congrès de fondation du PSUV, qui s’est réuni en début d’année, a affirmé le caractère anticapitaliste, anti-impérialiste, socialiste, humaniste et bolivarien de la nouvelle formation politique. Il a porté à sa direction un certain nombre de nouveaux leaders émergents ayant un clair profil de gauche.
À travers un processus démocratique auquel a participé toute sa base, le PSUV vient de désigner ses candidates et candidats aux élections régionales et municipales de novembre prochain. Il devra maintenant relever le défi de faire élire un maximum de gouverneurs et de maires bolivariens à la tête des États fédérés et municipalités.